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LINGOTS MORTELS

 

 

-La Fièvre De L'Or
Rosem Films - 1h35

Film documentaire réalisé par Olivier Weber

En ces temps peu glorieux, où l’injustice et l’appât du gain font plus que jamais des ravages à grande échelle, il est quelques hommes et femmes qui luttent, heureusement, pour que certains drames ne tombent pas dans l’oubli. Olivier Weber, grand reporter et écrivain est de ceux-ci. il livre un film essentiel sur la destruction de la Forêt Amazonienne et la folie des hommes, aveuglés par les mirages d'une nouvelle ruée vers ll'or.

DANS LES SALLES le 15/10/2008
>> accueil

- par Jérôme Cassé -

 

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- l'autre Weber - 

Si l’on devait qualifier Olivier Weber en un seul mot, globe-trotter ne serait pas usurpé. Mais se contenter de cette définition serait lui faire offense. Ecrivain, réalisateur, Grand Reporter, anthropologue et voyageur, voilà quelques dénominations de plus pour se faire une idée plus précise de l’homme.

- l'Amazonie, comme une évidence -

En choisissant de réaliser des documentaires, Weber a choisi de plaider, à sa manière, la cause des plus faibles ou, en tout cas, de se faire le porte-voix de leur souffrance. Il sait par expérience que lorsque l’écosystème est menacé, c'est aussi l'homme qui est dans la ligne de mire. Avec La Fièvre de l’Or, l’écrivain-réalisateur pointe le doigt sur un sujet qui comprend à lui seul toutes ces problématiques. Choisir un sujet plutôt qu’un autre n’est pas chose aisé lorsqu'on se préoccupe du mal être écologique planétaire, mais celui de la déforestation dont est victime la forêt amazonienne et, par extension, celui de la menace qui plane sur les populations locales, apparaît comme une évidence.

La cause la plus courante de cette déforestation fut pendant longtemps la possibilité pour certains d’obtenir des terres gratuites, à cultiver dans une zone géographique vierge, ou presque, de civilisation. Aujourd’hui, comme le Far West en son temps, la forêt amazonienne est devenue le terrain de jeux des nouveaux chercheurs d’or. 

- du doc télé au long métrage cinéma -

« Lorsqu’en juin 2006 Olivier Weber m’a parlé de son projet de film sur la déforestation de l’Amazonie par les orpailleurs, nous avons tout de suite pensé que c’était un sujet pour le cinéma ». Sylvain Bursztejn, producteur de La Fièvre de l’Or, ne s’y est pas trompé. Un sujet tel que celui-ci mérite qu’on s’y arrête un peu plus longuement que la durée imposée par le format télévisuel classique (à savoir 52 minutes). A la limite des frontières entre la Guyane Française, le Brésil et le Surinam, la situation est grave.

- mercenaire exilé, accro à sa came -

Et le film commence très fort, avec une scène d’ouverture qui donne le ton. Après plusieurs regards de la caméra sur une zone de la forêt fraîchement défrichée par les bulldozers, Weber et son équipe interrogent un chercheur d’or. Guy, de son prénom, français expatrié, semble au premier abord plutôt sympathique. Il parle de cette fièvre de l’or qui l’a touché il y a plusieurs années, telle une maladie incurable. On lit dans ses yeux un certain bonheur d’être là, à la portée de sa « drogue ». Mais on y discerne clairement l’épuisement de devoir toujours combler son addiction. Car c'en est une et pour cette raison, on a presque de la complaisance pour lui. Et puis arrive l’autre visage du chercheur d’or occidental, lorsque Guy avoue sans gêne qu’il ne pourrait pas revenir en France simplement parce qu'on ne lui permettrait pas d'abattre tous ses arbres pour chercher de l’or comme il le voudrait: « à cause des lois et de la protection des forêts ». On croit rêver.

- un saigneur de la forêt -

Pour ce drogué de l’or, les lois sont parfois un obstacle à franchir sans scrupule et tant pis si elles ont été érigées dans le but de protéger la vie et le bien-être naturel. Aussi trouve-t-il dans ce coin de l’Amazonie, zone de non-droits à la législation presque impossible à appliquer, un véritable paradis sur Terre. Entre folie et inconscience, Guy n’éprouve aucun remords à « saigner la forêt ». Car, comme nous l'apprend le film, les plaies faites à la forêt ne sont pas uniquement symboliques. Un liquide rouge sang s'écoule des racines des arbres fraîchement arrachés gisant à l’air libre. Heureusement, le cas de Guy, saigneur de forêt (à défaut d'être seigneur) n’est pas une généralité. 

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- la superficie de la Belgique
rasée chaque année -

 

 

 

 

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