CHOCOLAT BELGE

-LES ÉMOTIFS ANONYMES
Studiocanals – 1h20

De Jean-Pierre Améris, avec Isabelle Carré, Benoît Poelvoorde, Lorella Cravotta…

Les Emotifs Anonymes, ou comment une superbe idée de base se termine en eau de boudin. Cette idylle sucrée et amère à souhait entre deux émotifs exacerbés, sur fond d'économie chocolatière, avait tout pour nous conquérir. Alors que se passe-t-il au bout de quelques poignées de minutes ? Une sorte de ballonement qui pèse un peu sur l'estomac, un équilibre qui s'égare et vient faire dangereusement pencher la balance. Malgré les interprétations impeccables des deux protagonistes (surtout Poolvoerde qui nous rappelle à chaque fois quel grand acteur il est) et la fraîcheur de certaines scènes (le premier rendez-vous), la trame scénaristique s'enlise et pédale dans la semoule, jusqu'à la scène de la réunion des Émotifs Anonymes qui tombe carrément dans le ridicule. Le film est cependant sauvé par l'intervention de gueules sublimes (Lise Lamétrie, déjà vu dans Nos Jours Heureux) et par la scène finale, poétique fuite dans la campagne qui parvient à faire de cette douceur chocolatée un moment fugitif.

EN SALLE LE 22/12/2010

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- par Mathilde DE BEAUNE -

Extrait

- LES ÉMOTIFS ANONYMES -

en salle le 22/12/2010

un film de JEAN-PIERRE AMÉRIS

Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde, qui se sont rencontrés en 2005 sur le tournage d'Entre Ses Mains d'Anne Fontaine, sont réunis pour la seconde fois au cinéma.

Jean-Pierre Améris explique que l'idée du scénario lui est venue suite à ses expériences à l'hôpital ou dans des groupes de parole qui réunissant des « handicapés de la vie », absolument terrifiés à l'idée de rencontrer d'autres personnes. Le réalisateur explique qu'il a voulu transcrire cette vision du monde en insistant sur l'aspect graphique du film. Pour cela il a demandé à son directeur de la photographie de mettre en valeur certaines couleurs comme le rouge et le vert. Les lumières chaudes ont été privilégiées, brouillant les frontières temporelles.

Le film a été tourné en partie en Belgique, le pays du chocolat : le cinéaste souligne ainsi que c'est une gourmandise qui « aide à se sentir mieux ».

- SYNOPSIS -

Jean-René, patron d’une fabrique de chocolat, et Angélique, chocolatière de talent, sont deux grands émotifs. C’est leur passion commune pour le chocolat qui les rapproche. Ils tombent amoureux l’un de l’autre sans oser se l’avouer. Hélas, leur timidité maladive tend à les éloigner. Mais ils surmonteront leur manque de confiance en eux, au risque de dévoiler leurs sentiments....22/12/2010