HÉROS NON HOMOLOGUÉS

-L'ARMÉE DU CRIME
Studio Canal- 2h19

De: Robert Guédiguian, avec Simon Abkarian, Virginie Ledoyen, Robinson Stévenin...

Sélectionné hors compétition au dernier festival de Cannes, ce film peut être considéré comme l'aboutissement du cinéma militant de Robert Guédiguian. Focalisé sur trois membres du réseau Manouchian, le film raconte leur quotidien, leur processus d'engagement, comment ils entrent en résistance. Missak Manouchian, poète arménien pacifiste, bombardé chef du réseau malgré lui, Thomas Elek, intello révolté passant à l'acte après s'être fait traité de « sale youpin » au collège, Marcel Rayman, tête brûlée dont le père vient d'être déporté. Si le style est classique, s'effaçant devant la force du sujet, Guédiguian s'autorise néanmoins quelques moments de poésie cinématographique avec de superbes images en surimpression : les visages des disparus auxquels songent les insurgés au moment de l'action. Un film incontournable, indispensable, alliant qualité artistique et force du message, un film pédagogique revendiqué comme tel par son réalisateur.

EN SALLE LE 16/09/2009

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- par Camille MARTY -

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Bande Annonce

- L'armÉe du Crime -

en salle le 16/09/2009

un film de ROBERT GUÉDIGUIAN

Après Lady Jane, polar noir pour lequel on avait reproché au réalisateur de tourner le dos au cinéma social, alors que le film traitait en filigrane de la fin des utopies, Guédiguian revient à l'attaque avec un hommage au réseau Manouchian. Exécutée en 1944 au Mont Valérien, L'Armée Du Crime, comme la propagande la diabolisera dans une campagne d'affichage, était composée de 23 résistants issus de la FTP-MOI*, polonais, juifs, arméniens, italiens, la plupart ayant moins de 20 ans... On retrouve ici la figure d'Henri Krasucki, futur leader de la GCT, alors responsable des JC** confinées à la clandestinité depuis 1939 après la signature du pacte-germano-soviétique. Pour resserrer le récit, Guédiguian prend quelques libertés avec l'histoire en le faisant arrêter avec le réseau Manouchian quand, dans la réalité, il fut déporté en 1943. A sa «troupe» de comédiens, J.Pierre Darroussin, sublime dans le rôle du commissaire Pujol, un salaud ordinaire que sa veulerie amène à collaborer avec la Gestapo, Ariane Ascaride (la mère de Thomas Elek), Simon Abkarian (Manouchian), le réalisateur a intégré la nouvelle génération qu'on sent très motivée par le film : Virginie Ledoyen , Adrien Jolivet, Robinson Stévenin et Grégoire Leprince-Ringuet qui confirme ici qu'il peut tout jouer.
*FTP-MOI = Francs tireurs partisans de la Main d'oeuvre immigrée
**JC = Jeunesses communistes

- SYNOPSIS -

Dans La France occupée par les allemands, 23 très jeunes gens issus de la main d'oeuvre immigrée, acteurs d'actes de rébellion isolés, souvent anarchiques, vont être enrôlés dans le réseau de résistance Manouchian afin de coordonner leurs actions et de diminuer les risques de représailles sur la population civile.

Ils seront tout fusillés en février 1944 au tristement célèbre Mont Valérien. Le gouvernement en place les surnommera « L'Armée du crime».. ...02/09/2009