Les news Muziques

 

Toutes les musiques en chronique

 

Interviews et rencontres

 

Entrez dans les coulisses

 

A découvrir d'urgence

 

Mythes et légendes de notre temps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 













































 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

















 

 

 

Gros Plan Sur...

- Bernard Lavilliers -

Lavilliers Chante Ferré - Barclay

 

- cadre: James AMON - interview : Anne-Claire DUGAS & Gert-Peter BRUCH -
montage : Gert-Peter BRUCH
-

 

1/3 - 'LÉO, DE SAINT ÉTIENNE À SAINT-MALO'

- par Anne-Claire DUGAS & Gert-Peter BRUCH -

A l’occasion de la parution de son DVD Lavilliers Chante Ferré, attendu depuis plus de deux ans, Bernard Lavilliers nous a reçu le temps d’une interview dans sa deuxième maison : Le Mécano Bar. Décontracté, le monsieur muscle de la chanson française aborde avec passion ses souvenirs du grand Léo Ferré, immense figure du patrimoine musical de l'hexagone. Il a démarré sa carrière en reprenant ses chansons seul à la guitare « devant des gros qui mangent ». De quoi forger un caractère...

*

- lavilliers en "off" - 

A peine installé devant notre caméra, gros plan sur la tenue vestimentaire de Bernard lavilliers : le chanteur nous fait remarquer sa veste « à la Corto Maltese », une pièce rare puisqu’il n’a jamais réussi à la retrouver, à son grand regret. Puis cap sur le décor, rapide historique du lieu où nous nous trouvons : un coup de cœur à son arrivée dans le quartier. Depuis il y a quasiment élu domicile : « je reçois même du courrier ici et des démos qu’on m’envoie en pensant que je vais les produire ».

Après les derniers réglages de rigueur de notre côté et une bière du sien pour dessécher le gosier, c'est le début d’un entretien copieux durant lequel Lavilliers aborde avec plaisir Ferré, Greco, sa jeunesse, mais aussi d'autres sujets "hors-promo" qui nous tiennent à cœur. Il joue le jeu, toujours avec courtoisie, mais ne manquera pas, une fois l’interview finie, de nous en reparler !

Un dernier mot, hors caméra, sur la difficulté à produire le spectacle de Ferré : « il y a des producteurs qui m’ont dit « mais tu aurais du nous venir voir, on l’aurait produit ce spectacle » mais à l’époque où j’en parlais, ils me prenaient tous pour un fou ». Nous prenons congé de notre « hôte » et de son équipe alors que le baroudeur stéphanois découvre pour la première fois la version définitive du DVD, aux tons blanc et rouge.

- chanson à muscles - 

Pour ceux qui ignorent encore la carrière du bonhomme (y en a-t-il ?), c’est vers l’âge de 20 ans que Bernard Lavilliers foule le plancher de ses premiers cabarets pour se produire sur scène. Ferré (déjà) est dans la liste des reprises qu’il propose au public. En 1967 sort son premier 45, suivi l’année suivante d’un album... qui ne connaît aucun succès, malgré quelques passages télé. Même s'il a déjà trouvé son nom de scène (le vrai est Bernard Ouillon) Lavilliers n'a pas encore trouvé son style ni sa voix. Cette dernière est alors beaucoup plus proche de celle de Ferrat que celle du futur interprète de 'On The Road Again'.

On le croit alors perdu pour la chanson Entre ce premier opus vite oublié et le suivant (Les Poètes, 1972), il exerce plusieurs métiers et vit mille aventures : ici débute sans nul doute la grande légende de l'aventurier baroudeur, sorte de mix de Cendrars, Tintin et Corto Maltese qui, bien plus tard, fera la joie des Fatals Picards dans une chanson-hommage piquante à se plier en quatre, simplement intitulée 'Bernard Lavilliers' (pas revanchard pour un sou, le chanteur à l'anneau de corsaire ira jusqu'à jouer dans le clip). En 1975 c'est le début de la reconnaissance avec Le Stéphanois ('San Salvador', 'La Grande marée'). Paraissent ensuite les puissants Les Barbares et 15e Round, avant qu’il ne se produise pour la première fois à l’Olympia en 1977, avec un groupe qui fera date, composé, entre autres, de Pascal Arroyo (basse), François Bréant (claviers), Dominique Mahut (percussions) et Manu Lacordaire (batterie). Il devient alors l'idole peu télévisée d'une certaine jeunesse contestataire.

Sa carrière est lancée mais c'est en 1980, avec l'excellent O Gringo qu'il devient chanteur globe-trotter et s'installe définitivement comme une valeur sûre de la chanson avec des tubes comme 'Traffic', 'La Salsa', 'Kingston' et surtout 'Stand The Ghetto'. Les fidèles des débuts grincent déjà des dents lorsqu'il devient le chouchou des médias. Les "années Mitterrand" lui seront très favorables et le verront enchaîner tubes et séances de muscu : 'Pigalle La Blanche', 'Idées Noires' (avec Nicoletta), 'Extérieur Nuit', 'Noir Et Blanc', 'On The Road Again'... lui elle s’envole. En 1984, il rejoint le Casino de Paris pour en assumer les fonctions de directeur artistique et y créer une école artistique : Joséphine B. L'aventure ne durera pas.

Dans les années 1990 sa popularité ne se dément pas, mais il passe moins à la radio. Quelques chansons se détachent tout de même : 'Troisièmes Couteaux', 'Minha Selva', 'Melody Tempo Harmony'. L'année 2001 marque son grand retour sur les ondes et dans le cœur des ouvriers avec la chanson 'Les Mains D'or' qui devient un hymne pour ceux qui luttent contre les fermetures d'usine. Du coup les deux albums suivants 'Carnets De Bord' (2004) et 'Samedi Soir A Beyrouth (2008) se vendent très bien. L'entreprise Lavilliers ne connaît pas la crise.

- léo et lui... - 

Et Léo Ferré dans tout cela ? En 1997, dans l'album Clair Obscur, Il signe une étonnante adaptation de son titre 'Préface'. L'auteur de 'Avec Le Temps', disparu en 1993 (un 14 juillet !), a d'ailleurs fait sa toute dernière apparition sur scène à ses côtés, lors de la fête de l'Huma, en octobre 1992. Lavilliers avait précédément enregistré 'Est-Ce Ainsi Que Les Hommes Vivent', poème d'Aragon mis en musique par Ferré. C'était en 1980 pour O Gringo. Toujours fidèle au poste pour perpétuer l'âme de celui qui reste l'un de ses mentors, Lavilliers enregistre également 'La Mémoire Et La Mer' en 2003, dans l'album tribute Avec Leo.

A ce moment nait l'idée d'une "nuit Ferré" orchestrée par ses soins aux Francofolies de La Rochelle, avec de nombreux artistes (Birkin, les Rita...). Programmé, l'événement n'aura jamais lieu : l'édition 2003 des Francofolies est annulée en raison du conflit des intermittents du spectacle. 2006 donne enfin l'occasion à Bernard Lavilliers, qui l'a découvert à 12 ans, de rendre l'hommage dont il rêvait depuis des années au grand Léo Ferré. Il n'y aura que 12 représentations du spectacle Lavilliers Chante Ferré (dont une au théâtre du Chatelet) et une seule captation... celle que les fidèles de l'artiste et les adeptes du charismatique gourou monégasque à la chevelure d'argent peuvent se procurer en DVD, depuis le 4 mai 2009. Un spectacle sobre, respectueux et une parenthèse lumineuse dans une carrière musclée, qui mettra tout le monde d'accord. Pour une fois...16/05/2009

 

SIte officiel : www.bernardlavilliers.com

 

 

Bernard LAVILLIERS, dans la peau de Léo FERRÉ

 

 

-le baroudeur de la chanson française publie enfin le dvd de son hommage à l'œuvre de l'immense Léo Ferré

On ne l'attendait plus. Enregistré il y a plus de deux ans et demie (le 24 octobre 2006 à Lyon), le spectacle Lavilliers Chante Ferré, qui n'a connu que 12 représentations, fait l'objet d'une sortie en DVD. Le chanteur stéphanois a vu les choses en grand : 25 titres et près de 2 heures d'un spectacle commençant en formule piano / voix pour s'achever avec un orchestre symphonique. Loin de son personnage fantasque (si bien chanté par les Fatals Picards), Bernard Lavilliers a choisi la sobriété pour chanter des œuvres véritablement cultes. Il nous parle ici de ses liens avec le "vieux" et de sa découverte de l'artiste.

16/05/2009 >>accueil

 

Archives

 

©CULTURCLUB.COM - Toute reproduction strictement interdite sans accord