Virtuose de la littérature, Eric-Emmanuel Schmitt transforme tout ce qu’il touche en or. L'écrivain, qui connait une notoriété internationale, est également auteur de théâtre et réalisateur de cinéma (il appose actuellement la touche finale au montage de son dernier né, tiré de sa pièce Oscar Et La Dame Rose). Au Salon du Livre 2009, il était venu signer Ulysse From Bagdad, paru à l'automne dernier, mais présentait déjà aux journalistes Le Sumo Qui Ne Pouvait Pas Grossir, qui paraissait, quelques jours plus tard chez son éditeur, Albin Michel. Nous en avons profité pour revenir avec lui, sur d'autres œuvres marquantes de son parcours, notamment La Part De L'Autre, dépeignant une vie alternative d'Adolf Hitler et Ma Vie Avec Mozart, une autobiographie aux airs de symphonie de la vie. Deux vidéos à visionner sans tarder.

Qui a dit que le théâtre contemporain manquait de plumes ? Les adeptes du « c’était mieux avant » feraient bien de se pencher sur le phénomène Schmitt qui donne un souffle nouveau au théâtre actuel. Ce phénomène-ci s'eporte hors de nos frontières ; les adaptations de ses pièces séduisent les plus grands théâtres anglais, allemands et belges pour ne citer que ceux-là. En France, il est difficile de recenser des œuvres d'Eric-Emmanuel Schmitt qui n’ont pas vu leurs textes déclamés sur une scène par des comédiens comme Bernard Giraudeau, Danielle Darrieux ou Jean-Paul Belmondo.

Au cinéma, c’est le même succès. L’adaptation de Monsieur Ibrahim Et Les Fleurs Du Coran, film réalisé par François Dupeyron, a été couronnée par un César du meilleur acteur pour Omar Sharif. Mais Eric-Emmanuel Schmitt prend désormais en main lui-même l’adaptation de ses œuvres. En 2007, Odette Toulemonde est le premier long-métrage de l’auteur. A la fin de l’année 2009 c’est l’incontournable Oscar Et La Dame Rose qui envahira les salles obscures.

Revenons maintenant au cœur du travail d’Eric-Emmanuel Schmitt : l’écriture. Au premier jour d’avril (et ce n'était pas une farce) est paru le nouveau roman du « cycle de l’invisible » qui regroupe déjà Milarepa, Monsieur Ibrahim Et Les Fleurs Du Coran, Oscar Et La Dame Rose et L’Enfant De Noé. Petit condensé de malice, de légereté et de méditation zen, Le Sumo Qui Ne Pouvait Pas Grossir vient donc ajouter un nouveau roman dans l’escarcelle de cet amoureux du mot juste, qui confirme ici encore sa foi en l'homme et son humanisme20/04/2009