L'actualité de la bande-dessinée

 

Les chroniques

 

La BD made in America

 

L'interview qui déshabille la BD

 

Les coulisses de la BD

 

Trésors de la BD de collection

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marché de la BD 2008
la bulle n'a pas éclaté

 

 

-malgré la crise les ventes de BD sur le territoire francophone européen restent toniques

Comme chaque année, en janvier, Gilles Ratier, secrétaire général de l’Association des critiques et journalistes de bande dessinée, fait paraître un rapport très documenté sur l’économie de ce secteur phare du marché du livre. En nous appuyant sur ses conclusions, c’est l’occasion de faire un check-up rapide du 9e art, à quelques jours du Festival d’Angoulême.

26/01/2009 >> accueil

- par Frédéric VIAUX -

 

 

- une production toujours croissante -

En 2008, 4 746 bandes dessinées ont été publiées sur le territoire francophone européen, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2007. La BD représente ainsi 7,9 % de la production globale de livres (60 000 livres, tous genres confondus, ayant été édités l’année dernière). Selon Gilles Ratier, « le livre, dans son ensemble, résiste, mieux que d'autres secteurs, au contexte économique général durci par l’importante crise financière mondiale : même si son marché a connu, en 2008, à partir de la fin du printemps, un net ralentissement (source : Livres Hebdo/I+C). La bande dessinée, dont la diversité des catalogues est un atout majeur, et qui représente environ 6,5 % du chiffre d'affaires de l'édition, reste, avec la jeunesse, l’un des secteurs les plus dynamiques. » Le chiffre d’affaires de la bande dessinée francophone est estimé à 320 millions d’euros par Ipsos et Livres Hebdo.

Outre l’augmentation de la production, le secteur de la BD tire son épingle du jeu en développant toujours plus ses activités secondaires ou dérivées : cinéma, télévision, jeux vidéo, Internet et autres applications récentes de l’industrie numérique. Voilà qui apporte de nouvelles sources de revenus aux éditeurs et aux auteurs, tout en stimulant la consommation de bandes dessinées.

- les tendances -

Après avoir explosé ces dernières années, le marché des séries asiatiques (mangas, manhwas, etc.) semble être arrivé à maturité et connaît une stagnation de sa production : 1 453 nouveautés en 2008. Depuis 2005, environ un album vendu sur trois est d’origine asiatique. La BD franco-belge, quant à elle, a repris du poil de la bête (1 547 titres parus), loin devant les comics américains (240 recueils). À noter la progression des romans graphiques qui représentent désormais près de 10 % de la production globale. L’une des raisons de cette progression est le nombre croissant d’adaptations d’œuvres littéraires en bandes dessinées (154 nouveautés en 2008). En témoigne la nouvelle collection Rivages/Casterman/Noir.

C’est la BD d’humour qui reste privilégiée par les éditeurs et les lecteurs. Autres thématiques favorites : histoire, thriller/polar, fantastique. Enfin, les ouvrages destinés aux plus petits complètent ce top 5 des genres les plus porteurs. « Aujourd’hui, le 9e art a donc acquis une véritable reconnaissance culturelle, explique Gilles Ratier. D’ailleurs, un livre acheté sur huit et un ouvrage emprunté sur cinq dans les bibliothèques est une bande dessinée ! »

- Un secteur éditorial très concentré -

Si 265 éditeurs ont publié des bandes dessinées en 2008, quinze groupes assurent à eux seuls 70 % de la production. Le leader s’appelle Média Participations et regroupe les filiales Dargaud, Kana, Le Lombard, Dupuis, Blake et Mortimer, Lucky Comics, Le Caméléon et Fleurus. C’est le plus gros producteur en 2008. Deuxième groupe d’édition en termes de chiffre d’affaires : Glénat, qui publie sous son propre label ou sous celui de ses filiales, Glénat Mangas, Caravelle, Vents d'Ouest et Drugstore (ancien catalogue d’Albin Michel). En troisième ou quatrième position, selon les sources, la maison Delcourt rivalise avec le groupe Flammarion, qui rassemble Casterman, Fluide Glacial, Jungle et Librio. Ils sont talonnés par MC Productions (Soleil, Quadrant Solaire, Soleil Manga, Fusion Comics et Iku Comics).

Trois autres groupes se distinguent : Hachette Livres (qui vient de racheter les éditions Albert-René, assurant essentiellement l’exploitation d’Astérix), Panini et Bamboo, toujours en forte croissance.

Face à ces poids lourds, les opérateurs littéraires (Actes Sud, Le Seuil…) et les acteurs de l’édition jeunesse (Bayard, Milan…) ont revu leur production à la baisse, tandis que les petites structures alternatives (L’Association, Les Requins Marteaux, Ego comme X…) se sont radicalisées, en s’orientant vers des BD plus pointues et exigeantes.

- Les plus gros tirages en 2008 (hors mangas) -

- Titeuf de Zep (1 832 000 ex.)

- Blake et Mortimer de Yves Sente et André Juillard (600 000 ex.)

- Lucky Luke de Laurent Gerra et Achdé (535 000 ex.)

- Largo Winch de Jean Van Hamme et Philippe Francq (490 000 ex.)

- Le Chat de Geluck (320 000 ex.)

- Thorgal de Sente et Rosinski (300 000 ex.)

- Lanfeust Des Étoiles de Christophe Arleston et Didier Tarquin (300 000 ex.)

- Cédric de Raoul Cauvin et Laudec (273 000 ex.)

- XIII Mystery de Xavier Dorison et Ralph Meyer (253 000 ex.)

- Les Profs d’Erroc et Pica ou Les Bidochon de Christian Binet (200 000 ex.)

- les mangas -

Comme pour la BD franco-belge, le secteur du manga est très concentré. Sept éditeurs ont réalisé en 2008 plus de 90 % des ventes en volume : Kana, Glénat Mangas, Delcourt (avec Akata et Tonkam), Pika, Kurokawa, Panini Manga et Soleil Mangas. On annonce par ailleurs l’arrivée prochaine d’éditeurs japonais sur le marché européen.

Du côté des titres phares, neuf séries assurent plus de la moitié des ventes globales : Naruto, Death Note, Fullmetal Alchemist, One Piece, Fairy Tail, Samurai Deeper Kyo, Nana, Bleach et Dragon Ball Z.

Au Japon, la bande dessinée sur téléphone mobile et l’usage numérique de la BD sont entrés dans une phase industrielle. Une nouvelle ère pour le manga. Et une nouvelle vague qui déferlera sûrement bientôt en Europe26/01/2009

 

- la bd, une entreprise
qui ne connait pas la crise -

 

 

 

Archives

 

©CULTURCLUB.COM - Toute reproduction strictement interdite sans accord