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BECK, voyage spatio-temporel

 

 

-Modern Guilt - Interscope

Quand le rétro rencontre le futur, cela donne le nouvel opus de Beck : « Modern Guilt ». Le blondinet prouve qu’il a plus d’un tour dans son sac (à musique) et signe un album plutôt réussi, où il excelle encore dans le subtil mélange des genres.

 

25/07/2008
>> accueil

- par Céline TRIDON -

 

- Beck plaide coupable -

« Modern guilt », affirme Beck pour son dernier album. Mais de quelle culpabilité parle-t-il ? Celle d’avoir fait attendre ses fans pour ce nouvel opus ? Annoncé sur la blogosphère depuis plusieurs mois, il nourrissait les spéculations. Enfin, le 8 juillet, le petit dernier de Beck s’installait dans les bacs.

Un album attendu donc et pourtant le précédent, The Information,  n’a que deux ans. On se souvient de ce septième album quasi « hip-hop » et un brin « make it yourself », proposant des autocollants pour laisser les mélomanes que nous sommes créer notre propre pochette. Sous ses allures de jeune blondinet, mais du haut de ses 38 printemps, Beck sait étonner en surfant sur tous les genres de musique.

Du funk de Midnite Vultures (1999) au rock indé d’Odelay (1996), en passant par la country ou le R&B, Beck serait-il un « alien » de la musique ? Non, juste un touche-à-tout très doué. Alors, forcément, qui dit nouvel album, dit suspens, suspens… Quelle mixture nous a-t-il cette fois-ci concocté ?

- Quand les années 1970 rencontrent
Le Présent-Futur -

Pour Modern Guilt, le constat est simple : Beck a choisi de s’inspirer des classiques rock vintage, type the Doors, avec une guitare et une batterie telles qu’on les utilisait dans les années 60 – 70 (Lenny Kravitz l’avait fait avant lui) : en témoigne la première chanson ‘Orphans’.  Mais surtout (et c’est là toute la surprise), il appose à cette musique des sons bidouillés, du synthé, des ambiances électro, bref, de la modernité.

Servi par des chœurs omniprésents, ce mélange « rétro-nouveau » a quelque chose de fantastique. Les voix de second plan, étirées, comme venues d’ailleurs, donnent un aspect très aérien à chaque morceau. Quant au chanteur, il joue sur sa voix : de tête sur ‘Chemtrails’ ou rocailleuse sur ‘Gamma Ray’, plus ou moins fantomatique, plus ou moins naturelle, elle est un son à travailler comme les autres. Car ici, la musique est savamment construite.

Au quatrième titre, impossible de ne pas relever ces « bipdibip », dignes d’un Mario Bross du temps de la Super Nintendo : on pense aux années 80 et on s’imagine l’orgue des Doors, version coup de jeune ! Un battement par ci, un grésillement entêtant par là, une touche de piano : Beck superpose les sons comme on superposerait les couches d’un mille-feuille.

- Un album accouché d'une souris ? -

Il faut dire aussi que l’artiste a su bien s’entourer. L’album s’affiche comme la collaboration réussie avec Danger Mouse, l’un des deux compères de Gnarls Barkley. A l’actif de cette souris pas comme les autres : des arrangements pour les albums de Gorillaz ou de Jay Z, et un Grammy de producteur.

Alors au final, comment définir le style de Modern Guilt ? Rock moderne ? Pop futuriste aux accents psychédéliques ? Beck n’a ici pas réinventé la musique, mais il séduit. L’album comporte son lot de standards rock, estampillés « tubes pour radio » (‘Profanity Players’). Mais il fait également l’étalage de petites merveilles d’ingéniosité musicale, comme le prouve l’excellent ‘Replica ‘. Ce qui fait la richesse de cet opus, c’est certes cet apparent hommage aux classiques, mais surtout ces 1001 petits sons, persistants, furtifs, discrets, aigus, graves… Un véritable fourmillement qui vient chatouiller nos oreilles, pour leur plus grand plaisir.

 

 


 

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