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  Villa Jasmin - France 3

MOATI se Téléfilme

 

 

-le journaliste voit adapté, sur le petit écran, le roman inspiré de sa vie /
le 30 mai 2009 à 20h35 sur France 3

Henri devient orphelin à 11 ans et doit quitter Tunis, où il est né, pour partir en France. Les années passent et c'est un homme de trente ans qui, revient sur les lieux de son enfance, sur les traces de son père. L'histoire est belle mais prend une toute autre tournure lorsque l'on découvre que derrière Henri se cache le journaliste-écrivain et réalisateur Serge Moati. En 2003, le présentateur de Ripostes publie Villa Jasmin. Six ans plus tard, France 3 en tire cette fiction réalisée par Férid Boughédir avec Arnaud Giovaninetti, Elsa Mollien, Clément Sibony et Judith Davis. Un voyage entre dans les décors chauds et enchanteurs de la Goulette à Tunis. .

23/05/2009 >> ACCUEIL

- par Anne-Claire DUGAS -

 

 

- comment henri devint serge -

Alors que Serge, accompagné de sa femme enceinte, est sur le point de débarquer en Tunisie, les souvenirs ressurgissent violemment. Il n’avait que onze ans lorsqu’il a perdu son père... Dans les ruelles de Tunis la mémoire guide ses pas vers les lieux importants de son enfance, des lieux habités par les fantômes de ses parents. Entre nostalgie et désir de renouer avec ses racines, Serge vit intensément ce retour aux sources...

Flashback. C'est en réaction au choc de la mort de son père que le petit Henri, onze ans, a décidé de reprendre le prénom de celui qui vient de s’éteindre ; il s’appellera désormais Serge. Quelques mois plus tard, sa mère succombe à un cancer, le laissant seul avec sa sœur. Leur départ vers la France peu de temps après sera l’ultime déracinement.

- l'ombre d'un père méconnu -

Tiré du livre de Serge Moati Villa Jasmin (paru chez Fayard en 2003), ce téléfilm, sur fond de seconde guerre mondiale et de fin d'empire colonnial, retrace le destin des parents du célèbre journaliste mais aussi sa propre histoire, au travers du prisme de ce père disparu bien trop tôt. Récit tendre et touchant d’un homme prisonnier d’une figure paternelle à la fois imposante et méconnue. Une ambiguïté qui donne sa ligne directrice au scénario.

- Retour aux sources -

Serge Moati a confié la réalisation de la version filmée de Villa Jasmin à Férid Boughédir, le réalisateur tunisien d’Un Eté A La Goulette, qui effectue ici sa première incursion dans un projet destiné à la télévision : « Je me suis rendu compte que ça devait être dur pour lui. Il avait besoin de moi pour le passer en images ».

« Je savais encore moins de choses sur ma mère que sur mon père », explique Serge Moati. « Ils sont partis sans rien me dire, j’étais encore petit. » Pour développer ces personnages, il a fallu quelque peu recréer la vie des parents à partir du peu qu’il savait déjà d’eux. Férid Boughédir a donc choisi comme parti pris étonnant de « reproduire ce film comme si le père était Clark Gable » et de faire en sorte « qu’il y ait de l’amour dans le film : entre le père et son fils et entre le père et la mère ».

Dans Villa Jasmin, Serge navigue de souvenirs en souvenirs, au beau milieu de Tunis. Serge Moati souhaitait donc que le réalisateur puisse retranscrire le rythme, les odeurs et les lieux le mieux possible ; il a choisi un réalisateur tunisien qui réside encore sur place. Ultime clin d’œil de la vie, lors de la préparation de ce téléfilm, les deux hommes ont découvert que leurs pères s’étaient connus, étaient amis et avaient exercé le même métier de journaliste.

- De la grande Histoire… -

Le contexte historique est fondamental dans le récit de Villa Jasmin. Pour réaliser le film, de nombreuses recherches et travaux historiques ont été entrepris, afin de restituer au mieux cette période. Il fallait retranscrire au plus près l’atmosphère et les événements des années 1930-1940.

Le téléfilm aborde d'ailleurs un angle peu connu de la Seconde Guerre Mondiale et délaissé jusq'alors par les fictions et les documentaires : celui de la présence allemande en Tunisie. Serge senior était un homme fortement impliqué dans l’histoire de son pays, militant notamment pour son indépendance. Il fallait donc mêler l’historique à la fiction : « La difficulté de ce film était qu’il devait être vrai historiquement, onirique et donner de l’émotion » explique son réalisateur.

- …À la petite histoire -

Mais l'Histoire n'est qu'un décor imposant, car pour Henri devenu Serge, c’est sa propre histoire qu’il recherche. Accompagné de sa femme, qui va lui donner son premier enfant, il recherche son père. Le rôle de la femme de Serge n’était pas présent dans le livre : Judith Davis qui l’incarne décrit son personnage comme une femme « tournée vers l’avenir, demeurant dans le concret ». C’est elle qui ancre Serge au réel, alors que celui-ci n’évolue qu’au milieu de fantômes.

 

- serge et audette, un couple uni
dans le tunis des années 1930 -

 

 

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