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Vidéo Reportage

- Annie LEIBOVITZ -

Maison européenne de la photographie

 

a photographer's life, 1990-2005

- Cadre et montage : Gert-Peter BRUCH -

Annie Leibovitz expose à la Maison européenne de la Photographie jusqu’au 14 septembre. Entre posters de stars et petits clichés de sa famille, la photographe américaine surprend avec cette volonté de tout livrer sans concession : le public comme le privé.

On dit toujours qu’il ne faut pas mêler vie privée et vie professionnelle. Mais les « on dit » sont faits pour être démontés et Annie Leibovitz l’a bien compris. L’artiste américaine est actuellement à l’honneur à la Maison européenne de la Photographie, dans l’exposition « a photographer's life (la vie d’une photographe, 1990-2005) ». 197 clichés, quinze ans d’une vie avec ses souvenirs, ses joies, ses peines, ses banalités et son parcours professionnel, exemplaire.

- L’amie du tout HollywooD -

Aujourd’hui âgée de 59 ans, Annie Leibovitz s’est illustrée dès les années 70 dans les plus célèbres magazines US, comme Rolling Stones, Vanity Fair ou Vogue. Alors, forcément, aller voir le travail de ctte artiste, c’est s’attendre à une avalanche de portraits « people ». Le visiteur n’est pas déçu ! Demi Moore enceinte et nue, roue de la mort pour les White Stripes, instant saisi sur un lit pour Kate Moss, nue, et Johnny Depp habillé, regard de gangster pour Robert de Niro et Al Pacino, intérieur bohème pour Patti Smith version maman, Daniel Day-Lewis en Abraham Lincoln… Des photos prises en dehors des sentiers battus mais qui respectent l’univers des sujets.

« Je n’aime pas forcer les évènements en studio », explique la portraitiste dans le livre qui accompagne l’exposition. « Je trouve cela faux, artificiel. En même temps, trop de dénuement fait peur. » Beaucoup de naturel, donc, beaucoup d’intuition et une volonté de livrer sans concession : William Burroughs est si saisissant que l’en-avant de son visage donne l’impression qu’il s’apprête à sortir du cadre. Au contraire, le flou de la figure d’Eudora Welty dégage la fragilité de la dame âgée. Quant à Elisabeth II, devant un ciel orageux et sombre, elle en impose avec sa puissance et son mystère.

Pour la plupart des photos, le noir et blanc est de rigueur. Mais il y a aussi ces bords brûlés, torturés, comme ceux des daguerréotypes d’antan. Ainsi, chaque tirage semble intemporel. Mais n’oublions pas  qu’ici l’objectif ne rend pas compte d’une époque. Il raconte une vie : celle de la photographe, y compris celle qui se situe loin du star system.

- Son star system à elle :
sa famille et Susan -

Car, entre deux posters, s’intercalent des morceaux de son quotidien : sa famille, ses proches et son amie, l’écrivain Susan Sontag. Les tirages sont si petits qu’il faut s’approcher de très près pour les contempler dans leurs détails. Et ainsi prendre part à ces instants volés d’intimité. Y pénétrer carrément. Une famille radieuse à la plage, une grand-mère et son petit fils qui hésitent à entrer dans une eau trop froide, une mère qui prépare un anniversaire, une table sur laquelle est posée un ordinateur, une collection de galets, des photos de bébés et d’accouchement : la vie. Des photos du cancer de Susan : diagnostique, traitement, effets secondaires. La mort. Annie Leibovitz n’épargne rien au visiteur. Elle a fixé chaque instant, à ses yeux, primordial : le plus fort comme le plus insignifiant. Elle « balance » tout au visiteur, sans crier gare : même son père sur son lit de défunt, entre le portrait de la Reine d’Angleterre et celui de Léonardo di Caprio. On est déconcerté, on est choqué, on est peiné : on n’en ressort pas indemne.

Alors, raison ou déraison de l’artiste ? « Je n’ai pas deux vies distinctes. J’ai une vie, et les photos personnelles en font partie au même titre que les œuvres de commande. » Ce qu’a voulu nous montrer Annie Leibovitz, c’est la richesse de ses rencontres : des gens, connus ou inconnus, ceux qu’elle a juste croisés ou ceux qui ont carrément fait sa vie… Tous. Elle a tenu à nous les présenter15/07/2008

- par Céline TRIDON -

 

Jusqu’au 14 septembre 2008
Du mercredi au dimanche inclus, de 11h à 19h45 sauf jours fériés
Tarif normal : 6 euros - Tarif Réduit : 3 euros - Gratuit mercredi après-midi à partir de 17h

Maison européenne de la Photographie
5-7 rue de Fourcy, Paris 4e
M° St Paul
Renseignements : 01.44.78.75.00

Annie Leibovitz, La Vie d’une photographe, 1990-2005
Editions de La Martinière
A travers 350 photographies (en couleur et noir et blanc), cet album autobiographique rassemble les quinze dernières années de son travail et forme un incroyable journal où se mêlent sa vie privée, le monde de son enfance, sa famille, ses amis et la naissance de ses trois filles.
105 euros , 480 pages, 25,4 x 34,3 cm

 

Vélo renversé d’un enfant tué par un sniper, Sarajevo, 1994
© Annie Leibovitz/Contact Press Images. Courtesy Vanity Fair

 

Annie LEIBOVITZ
une photographe se met à nu

 

 

-A PHOTOGRAPHER'S LIFE 1990-2005 exposition jusqu'au 14 septembre 2008,
à la Maison européenne
de la photographie, Paris 4e

Entre posters de stars et petits clichés de sa famille, l'immense photographe américaine, spécialiste des portraits décalésde personnalités, surprend avec cette volonté de tout livrer sans concession : le public comme le privé. Au risque de dérouter, voire déranger.

15/07/2008 >> index
        

 

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