-LE VERNIS CRAQUE - épisodes 1 & 2
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07/01/2011 |
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- par Gert-Peter BRUCH - |
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Extrait
- LE VERNIS CRAQUE -
Le Déjeuner Des Canotiers
mercredi 19 janvier 2011 à 20h35, France 2
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- LE PROJET INITIAL : UNE PIÈCE DE THÉÂTRE -
C’est en 1999 que Daniel Janneau a pour la première fois l’idée de donner vie à une œuvre de peinture. La pièce de théâtre qu’il imagine alors tourne autour d’Une Baignade à Asnières de Georges Seurat (1884), mais lorsque la productrice Dominique Antoine la lit, elle sent instantanément le potentiel du concept et propose au réalisateur d’initier non pas un film mais une collection complète de tableaux prestigieux à faire vivre pour la télévision. De quoi monter une jolie petite exposition audio-visuelle.
« Quand Daniel Janneau m’a parlé de ce qui allait devenir Le Vernis Craque, j’ai tout de suite été emballée. Imaginez ! Entrer physiquement dans un tableau, voir un à un les personnages s’animer, découvrir qui ils sont, quelle est leur histoire, quelles sont leurs relations, etc », explique Dominique Antoine.
- VOYAGE DANS LE TEMPS LUDIQUE -
Le but est, dès le début, de rester sur une trame ludique tout en permettant au téléspectateur une véritable immersion dans l’époque choisie par cette machine à remonter le temps pour le moins originale. Celle des impressionnistes s’émerveille de la voie de chemin de fer Paris – St Germain et des week-ends à Chatou.
D’un commun accord avec France Télévisions, il est décidé pour les deux premiers épisodes, sur lesquels repose l’avenir de la série, de privilégier deux peintres français parmi les plus populaires. C’est ainsi que sont retenus Renoir, avec son emblématique Déjeuner Des Canotiers et Toulouse-Lautrec, avec Au Bal Du Moulin De La Galette, bien moins connu mais se prêtant parfaitement au concept. Pour écrire le scénario de ses deux films, Daniel Janneau est rejoint par la scénariste Anne-Marie Catois et l’écrivain Frédéric Ferney. « Ensemble, ils ont écrit, non pas à six mains, mais d’une seule et même main ! », raconte Dominique Antoine.
- RENOIR ET LA PARENTHÈSE ENCHANTÉE -
Le résultat va enthousiasmer toute l’équipe du film. À commencer par le comédien Bruno Slagmulder, vu dans un nombre impressionnant de fictions à la télévision (de Cordier, Juge Et Flic à L’Affaire Dominici). Bien que conscient de la responsabilité qui lui incombe, il parvient à camper dans Le Déjeuner Des Canotiers un Renoir sympathique et paternel, inspiré de la lecture de Pierre-Auguste Renoir, Mon Père, un livre très touchant rédigé de la main de son fils Jean et conseillé par Daniel Janneau, qui s’en est inspiré pour son scénario. « D’après les témoignages, Renoir était une sorte de sage, intelligent, malicieux, dont on venait solliciter l’avis mais qui ne se prenait guère au sérieux. Le monde qui gravitait autour de lui était en revanche assez haut en couleur : des poètes – comme Jules Laforgue –, des aventuriers – comme le baron Barbier, ancien maire de Saigon et amateur de femmes –, des comédiennes… L’univers de Toulouse-Lautrec est beaucoup plus tourmenté : la maladie, l’alcoolisme, le goût pour les prostituées, la syphilis… », argumente le réalisateur.
Ses goûts, ses pensées, son jardin secret, Slagmulder a tout trouvé dans ce qu’il considère plus comme la photographie d’une époque qu’une simple biographie. C’est d’ailleurs exactement le principe du Vernis Craque. Le comédien a trouvé particulièrement savoureux de contribuer à dépeindre une époque insouciante (dix ans après la défaite de Sedan et plus de trente ans avant la Grande Guerre) de foisonnement artistique, dont émane incontestablement un inévitable parfum de nostalgie. Il se souvient de ce tournage comme d’une parenthèse enchantée, qui n’a pas sacrifiée la légèreté à la qualité.
- LE DÉJEUNER DES CANOTIERS DE RENOIR
EST SUR LE POINT DE PRENDRE VIE -