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WELCOME TO THE VOICE
un mythe ouvrier

 

 

-cinq représentations, du 20 au 25 novembre au Théâtre du Chatelet,
pour une création mondiale

Après Edward Aux Mains D’Argent et The Australian Ballet, le théâtre Châtelet met à l’honneur l’opéra, à travers une création mondiale de Steve Nieve et Muriel Teodori, Welcome To The Voice, du 20 au 25 novembre prochain. En exclusivité, Culturclub a assisté aux répétitions d’un spectacle très attendu, mesurant Sting et Elvis Costello à de jeunes voix lyriques.

20/11/2008

>>accueil

- par Delphine LAURE & Gert-Peter BRUCH-

 

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- Une idée folle pour un spectacle pluridisciplinaire -

L’Opéra Welcome To The Voice, qui débute ce soir au Théâtre du Chatelet, est l’aboutissement de onze années de travail. Il est l’œuvre de deux personnalités fort singulières. Il y a tout d’abord le compositeur et pianiste anglais Steve Nieve (né Steve Nason), alter ego de la pop star Elvis Costello depuis les touts débuts, en 1977 et collaborateur occasionnel de David Bowie, Robert Wyatt, ou de notre Bashung national. C’est en 1992 qu’il fait la rencontre de Muriel Teodori, metteur en scène au parcours atypique (elle a une formation de philosophie et de psycho-pathologie et est aussi auteur de chansons) qui devient bien vite sa complice à la scène comme à la ville. De leur union artistique naît très vite l'esquisse de ce projet fou.

La tâche sera énorme : réunir dans un même spectacle des icônes de la musique pop telles qu’Elvis Costello, Sting son fils Joe Sumer et des divas du chant lyrique comme Sylvia Schwartz, Anna Gabler et Marie-Ange Todorovitch, n’est certes pas à la portée du premier venu. Sans compter les jazzmen, Ibrahim Maalouf à la trompette et Ned Rothenberg au saxophone. Autant d’univers divers et variés que Steve Nieve et Muriel Teodori voulaient fusionner. Aujourd’hui, leur rêve, devient enfin réalité. Welcome To The Voice, qui ne sera joué qu’à cinq reprises avec ce casting prestigieux, a quitté le domaine de l’imaginaire pour prendre chair, dans le cadre magnifique du Théâtre du Chatelet.

- Et les ténèbres furent… -

Le spectacle commence dans une salle obscure. Le suspense se fait interminable. Près de neuf minutes s’écoulent sans que le spectateur ne sache où poser le regard. Seule la musique du chef d’orchestre Autrichien Wolfgang Doerner, mêlant classique, jazz et violons tsiganes, rompt peu à peu le silence. Sans que le décor ne soit encore révélé, l’atmosphère, elle, s’installe. Elle plonge son public dans un univers plutôt mystique. Ce qui laisse présager curiosités, surprises et nouveautés. Il faut dire que ce spectacle crée l’événement depuis son annonce du fait de son originalité. Et pour cause : il offre une rencontre sans précédent entre deux voix mythiques du rock, Sting et Elvis Costello et une troupe de chanteurs classiques.

- Sting, un artiste sur tous les fronts -

Le choix des interprètes n’est pas anodin. le caméléon Sting, qui se voit offrir le rôle principal, ne déroge pas à la règle. Il est de notoriété publique que l’égérie du groupe The Police, s’illustre depuis toujours dans des domaines artistiques à priori éloignés. En musique, ses albums pop-rock, en solo ou avec The Police, sont connus de tous, mais on connaît moins ses escapades dans l’univers du classique, auprès de Claudio Abbado (Pierre Et Le Loup de Prokofiev) ou Kent Nagano (L’Histoire Du Soldat de Stravinsky). Il a chanté avec Pavarotti et s'est produit en 1993 au cours de la désormais célèbre Night Of The Proms et tout récemment, son adaptation des œuvres moyenâgeuses de John Downland a été acclamée par la critique (il vient d’ailleurs de donner un concert secret au Théâtre du Chatelet dans ce cadre).

Ses entractes cinématographiques n’ont certes pas connu le même succès, mais de Quadrophenia à Arnaques, Crimes Et Botanique, en passant par Dune, la star anglaise peut toutefois se targuer d’une filmographie honorable. Toutefois, c’est sans aucun doute à Broadway, avec la version 1989 de L’Opéra De Quat’ Sous de Bertolt Brecht et Kurt Weill (dans laquelle il interprétait avec passion le criminel Macheath), que Sting a acquis des bases théâtrales. La pièce fut éreintée et sa programmation écourtée, mais ça c’est une autre histoire…

- New York 2003 -

Quoiqu’il en soit, pour Steve Nieve et son épouse Muriel Teodori, le chanteur de ‘Roxanne’ réunissait tous les atouts pour incarner idéalement le Dieu du vin. C’est en 2003, au Waldorf Astoria de New York, à l’occasion de la cérémonie d’intronisation de The Police au Rock N’Roll Hall Of Fame, que l’idée lui en fut proposée. Sting se montra tout de suite intéressé par l’approche du couple d’artiste, que le destin avait mis sur son chemin. Par un heureux hasard, Elvis Costello était aussi intronisé ce soir-là au nom de The Attractions, groupe qu’il fonda dans les années 1970 avec, entre autre, Steve Nieve. C’est donc ce 10 mars 2003, que tout ce beau monde commença à échafauder des plans futurs. L’intérêt de Sting donnait une toute autre dimension au projet. Quel meilleur ambassadeur pour un projet si risqué, comme l’explique le couple Nieve / Teodori : «avec Sting, le public a l’habitude d’être surpris et d’aller où il veut l’emmener ». Malgré cet accord de principe et celui de Costello, il allait tout de même falloir attendre encore plus de cinq années pour que Welcome To The Voice ne prenne corps…

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- gloire au monde ouvrier -

 

 

 

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